Qu’est-ce que l’imprimerie ?
L’imprimerie, par définition, est la technique qui permet, selon la méthode et la forme d’imprimante utilisée (relief, creux, plan, poreux), de reproduire en grand nombre des éléments graphiques, des textes sur différents supports tels que le bois, le papier, la pierre, le parchemin, etc.
Qui l’a mise au point ?
C’est vers 1440 que Johannes Gutenberg, un orfèvre allemand, met au point un système d’imprimerie à presse qui utilise des caractères mobiles. C’est en s’appuyant sur des techniques déjà existantes qu’il va créer la première imprimante. Pour autant, ce n’est pas la première technique qui permet l’impression comme vous le verrez par la suite.
Au Moyen Âge, avant les premières inventions permettant la copie de texte mécanique, les moines copistes, aussi appelés scribes, dirigeaient la reproduction de livres et de documents. Ce sont aussi ceux qui étaient chargés de l’illustration de livres (enluminures). Leur travail était long et fastidieux.
Il fallait environ un an pour copier une Bible. De plus, les supports pour copier ces textes étaient coûteux, peau d’animaux, papier chiffon, etc. À cette époque, les livres et les documents écrits étaient donc très coûteux et réservés à la bourgeoisie et aux intellectuels. Peu de gens savaient lire. Ce procédé a permis de diffuser la connaissance au plus grand nombre.
La xylographie : l’ancêtre de l’imprimerie
Bien en amont existait la xylographie. Aussi appelée la xylogravure, il s’agit de la technique d’impression la plus ancienne, utilisée dès le VIII siècle en Chine. Elle s’introduit en Europe seulement au XIIIe siècle. Cette dernière consistait à graver une illustration ou un texte directement sur une plaque de bois, ensuite, il fallait passer à l’encrage de la plaque. La plaque était ensuite retournée sur le support pour reproduire le texte ou l’illustration.
Évidemment, cette technique s’avérait plus rapide que celle des moines copistes, mais il y avait cependant quelques inconvénients. Pour un livre, il fallait graver toute une page sur une plaque. Une seule erreur suffisait pour devoir recommencer la plaque. Pour une illustration en couleur, il fallait graver plusieurs plaques. En Europe, cette technique a surtout été utilisée pour produire des dessins religieux, des cartes à jouer, mais également des vêtements dans l’industrie textile.
Comment fonctionne l’imprimerie de Gutenberg ?
C’est donc en 1440 que Johannes Gutenberg met au point la première imprimante à caractères mobiles, à l’aide de techniques existantes. Il s’agit d’une imprimante qui fonctionne avec des caractères mobiles, les Chinois et les Romains en utilisaient déjà. Gutenberg a créé et rassemblé beaucoup d’idées et de techniques pour la mettre au point.
Il crée « l’alliage parfait » pour ce type d’impression. Composé d’étain, d’antimoine et de plomb, il a un point de fusion bas et il se solidifie rapidement. Un graveur s’occupait ainsi de graver un poinçon qu’il frappait dans une matrice en cuivre, elle était ensuite placée dans le fond d’un moule dans lequel on coulait le mélange. On obtenait alors des lettres parfaitement identiques, selon les poinçons créés, on pouvait alors produire des polices de caractère, des majuscules et minuscules.
Cette technique est à l’origine de la typographie moderne. L’utilisation des caractères mobiles était très pratique et beaucoup plus rapide que les anciens procédés, elle permet de changer la composition d’une page très rapidement. Ces caractères mobiles sont donc rassemblés un par un, ligne par ligne, par le compositeur, sur une plaque. On encre le tout, on dispose ensuite cette plaque sur le support à imprimer et à l’aide de la presse, on imprime.
Impact de cette technique en Europe
En sachant que l’église serait un client important, c’est avec ce procédé que Gutenberg a imprimé son tout premier livre : la Bible à 42 lignes. Il imprimait aussi des calendriers, des cartes de jeux, des livres pour les étudiants. À la suite de cela, les imprimeries se sont multipliées dans toute L’Europe de l’Ouest. Cette invention a permis l’alphabétisation de la population, le coût des livres ayant baissé.
À l’époque, beaucoup de personnes cherchent à accéder au savoir, cette invention contribue ainsi à la diffusion de nouvelles idées dans toute l’Europe. Plusieurs inventions ont plus tard contribué à son amélioration, la presse a été remplacée par un cylindre, puis lors de la révolution industrielle, elle a été automatisée grâce à la machine à vapeur. Cela a considérablement accéléré les cadences d’impression.
L’impression aujourd’hui
Aujourd’hui, la plupart des imprimantes domestiques et professionnelles fonctionnent grâce à un procédé de jet d’encre précis. Mais il y a aussi d’autres techniques comme les imprimantes offset, très utilisées dans l’industrie. C’est grâce à des plaques et différents rouleaux de couleurs que l’on imprime. Cette méthode est très répandue car son rapport qualité prix est particulièrement intéressant surtout lors de la production de documents en grande quantité.
Il existe également des imprimantes laser très utilisées pour la haute précision de leur jet d’encre en poudre. Le plus souvent, les documents sont imprimés en noir et blanc ou en couleur (CMJN). Mais pour un meilleur rendu des techniques comme l’impression Panton existent. Elles sont toutefois plus coûteuses.
Pour conclure
En conclusion, cette invention a permis la diffusion de l’information au plus grand nombre. Aujourd’hui, l’impression est accessible à tous facilement. Qu’en est-il du savoir ?
